Exposition Le patrimoine classé de l'État en Charente-Maritime

Le Patrimoine de l’État exposé sur les murs de l’hôtel de la Préfecture de Charente-Maritime est le reflet de la diversité des patrimoines bâtis dans tout le département : du dolmen de l’Age préhistorique situé à Soubise à une fontaine royale de Lupin à Saint-Nazaire sur Charente (XVIIIe siècle), de la citadelle de Vauban à Saint-Martin-de-Ré (Unesco) au pont transbordeur de Rochefort (XXe siècle) unique en France, sans oublier à La Rochelle, une cathédrale, la porte Dauphine rappelant les contours de la ville post-classique, et bien entendu, les tours iconiques du Vieux port.
À travers les photographies exposées démontrant la qualité des ouvrages construits, la présente exposition veut mettre l’accent sur la nécessité des choix de protection et témoigner de l’attachement fort de l’État pour mieux faire connaître cet héritage dont nous sommes responsables devant l’avenir.
Sources : Site gertrude-diffusion.poitou-charentes.fr, monumentum.fr
Phare des Baleines
Commune : Saint clément des baleines - Ile de ré |
Vers 1800, le trafic maritime augmentant, le premier phare des Baleines n’était plus suffisamment efficace, de portée trop limitée avec un éclairage peu fiable pour assurer la sécurité des abords de la pointe des Baleines. On décide alors de construire deux phares, l’un à terre à proximité de la Vieille tour, l’autre en mer sur le plateau rocheux de la pointe des Baleines. |
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Forme de Radoub
Commune : Rochefort |
Cette forme de radoub est constituée de deux bassins, dont la construction a commencé en 1683 sur les plans de l'intendant et ingénieur Pierre Arnoul, mais s'est achevée seulement vers 1725 en raison de problèmes d'infiltrations. Elle est orientée de biais par rapport à la Charente pour faciliter la manœuvre des bateaux. Deux vaisseaux peuvent y être radoubés en même temps, une écluse permettant d'isoler les deux bassins. Deux innovations, par rapport à la vieille Forme, y sont introduites : elle est fermée par un bateau-porte et les parois ne sont plus droites mais en gradins, de façon à faciliter le travail à l'intérieur. |
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Fontaine du Lupin
Commune : Saint-Nazaire-sur-Charente |
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La Fontaine royale de Lupin est une fontaine réservoir. Son architecture est de style classique du milieu du XVIIIe siècle. La fontaine actuelle a été intégralement reconstruite en 1763 par l'ingénieur de la Marine Onésime Augias, en poste à Rochefort à partir de 1747, afin d'en augmenter le débit. Une première fontaine Royale a été bâtie vers 1676. La fontaine Lupin est un chaînon important du réseau d'alimentation en eau potable du port de Rochefort car c'est la première source captée qui permettait aux navires de l'Arsenal de se ravitailler. La fontaine royale de Lupin et son réseau hydraulique conservé quasiment intact, comprenant la Fontaine des morts (1676) et celle de Fontpourry, village situé à 3 400m de son réservoir, est un ensemble unique en France. Il s'agit d'une des trois seules aiguades pour l'avitaillement des navires conservées de nos jours (les deux autres sont à Brest et à Belle-Ile). Au début du XXe siècle, la fontaine était encore en service. |
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Tour de la Lanterne, Tour de la Chaine, Tour Saint-Nicolas
Commune : La Rochelle |
Tour de la chaineOuvrage faisant partie de l'enceinte médiévale, construit vraisemblablement dans le dernier quart du 14e siècle. À l'origine en retrait du chenal, il était relié par un tronçon de courtine à un petite tour de la Chaîne implantée au bord du chenal d'où partait une chaîne manœuvrée par un treuil et qui, accrochée à la tour Saint-Nicolas, permettait de fermer l'entrée du port. Épargnée lors du rasement de l'enceinte en 1629, sa partie supérieure fut endommagée en 1651 ; par la suite la tour est incorporée au domaine militaire puis maintenue dans la nouvelle enceinte de 1689. Dans la deuxième moitié du 18e siècle est construite la porte des Dames. Dans la 1ère moitié du 19e siècle, destruction de la petite tour de la Chaîne (le treuil est alors aménagé dans une sorte de puits carré) et construction d'un demi-bastion. Tour de la LanterneOuvrage de l'enceinte médiévale construite à l'emplacement d'une ancienne tour dont le 1er niveau, sans communication intérieur avec le reste de la Tour subsiste. Commencé selon Masse en 1445, il ne fut achevé que 23 ans plus tard, à l'origine il formait l'angle sud-ouest de l'enceinte médiévale et sa tourelle à lanterne servait de phare et d'amer. Conservé lors du rasement des fortifications en 1629, il fut ensuite intégré dans la nouvelle enceinte de 1689. De 1900 à 1914, restauration sur des projets de Juste Lisch, puis sous la direction d'Albert Ballu, qui lui redonne son aspect médiéval. Tour Saint-NicolasOuvrage d'entrée de l'enceinte médiévale, construit à une date non précisée, entre 1374 et 1394, sur des pilotis enfoncés dans la vase du port mais sans aménagement pour l'artillerie. Au milieu du 17e siècle, le comte du Daugnon fit édifier un petit ouvrage à corne triangulaire et araser le parapet supérieur pour placer l'artillerie sur la plateforme ; dans la 2e moitié du 17e siècle, construction d'un corps de garde ; à partir de 1695, un accès direct au 2e niveau est aménagé sous forme d'une rampe prenant appui sur la courtine. Après son classement comme monument historique en 1879, l'ouvrage est restauré extérieurement par l'architecte Juste Lisch à partir de 1884, puis intérieurement par Albert Ballu de 1901 à 1904. |
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Dolmen de SoubiseBase aérienne de Rochefort |
Situés à l'intérieur de la Base aérienne 721 Rochefort, seules les personnes autorisées à entrer dans cette enceinte militaire peuvent voir ces dolmens. Ils ont été déplacés lors de la construction de la piste de l'aéroport et sont en mauvais état. Ils sont classés au titre des monuments historiques en 1938. |
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Citadelle Saint-Martin-de-RéCommune : Saint martin-de-ré - Ile de ré |
Une première citadelle est construite en 1625, elle était composée de quatre bastions et ses courtines étaient précédées de demi-lunes. L'entrée se faisait du côté de la ville, à l'ouest. À l'intérieur de la citadelle, les bâtiments étaient disposés en U autour de la place d'armes. Cette première citadelle est rasée en 1628 selon la volonté du roi suite au siège de Saint-Martin-de-Ré par les Anglais |
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Porte Dauphine
Commune : La Rochelle |
Ouvrage construit de 1694 à 1699 sur le front nord de l'enceinte, sur un projet de Ferry, préféré à celui de Bullet ; sur la façade antérieure de la porte, une plaque porte une inscription à la gloire de Louis XVI et la date 1699 ; la demi-lune triangulaire comporte une avant-porte, construite en 1697 et 1698, sur des dessins de Masse. L'ouvrage a connu peu de modifications jusqu'au déclassement de l'enceinte en 1902 ; après la guerre de 1914 à 1918, lors du percement de l'avenue de la Porte-Dauphine, les corps de garde et le corps de bâtiment furent démolis, seuls restent la porte d'entrée et son encadrement, ainsi que la porte de la demi-lune. |
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Tribunal de Commerce, Bourse
Commune : La Rochelle |
Une juridiction consulaire, construite en 1716 par l'architecte Denis, fut détruite par un incendie ; auparavant, la bourse se tenait en plein air, au canton des Flamands. La construction d'un édifice regroupant bourse, juridiction consulaire et chambre de commerce s'imposa alors aux négociants rochelais ; envisagée des 1743, ce n'est qu'en 1760 que sont adoptés les plans de l'architecte Hue, exécutés par les entrepreneurs Jean et Henri Tourneur ; le gros-oeuvre était terminé en 1764, les aménagements intérieurs en 1765 et la chapelle en 1766, le maître menuisier Chevalier exécuta la porte en bois sur la rue du Palais et Levasseur fit le décor sculpté, en haut et bas-reliefs, de la façade sur cour. Un nouveau devis est dressé par Henri Tourneur pour achever la construction à partir de la colonnade, le chantier dure de 1784 à 1786. |
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SlipWay La Rochelle
Commune : La Rochelle |
Cette cale de construction ou Slip way construit par les Allemands en 1942-1943 fait partie d'un important dispositif qui comprend la base sous-marine de La Pallice. Le mécanisme provient d'un port néerlendais. Après la guerre, il est affecté à l'entretien des chalutiers de 500 tonnes maximum. En 1959, les mécanismes situés sur la rampe (le ber) sont remplacés, modernisés et complétés. Le slip way comprend une rampe en béton armé, constituée de petits emmarchements, d'une pente estimée à 5°, large d'environ 15m et longue de quelques 200m dont 120 sous l'eau. Ce plan incliné est équipé de quatre rails, d'une crémaillère centrale et de rouleaux en bois. Il reçoit deux chariots en IPN rivetés, hissés grâce à deux câbles en acier, reliés chacun à un énorme treuil à moteur électrique. Le ber latéral possède une structure en béton armé à emmarchements successifs, dans laquelle sont noyés sept rails horizontaux et des poulies de renvoi des câbles. Le slip way de La Rochelle constitue un exemple représentatif de ce type d'engin de carénage, qui sont construit dans les grands ports de France et du monde depuis la fin du 19e siècle. Il a conservé tout son équipement (à part la grue) des années 1942-1943 et 1959. |
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Pont transbordeur de Martrou
Commune : Rochefort |
Le pont à transbordeur de Martrou, conçu par l'ingénieur Arnodin et dont les travaux ont débuté en 1898, est mis en service en 1900. Ferdinand Arnodin, entrepreneur à Châteauneuf-sur-Loire, avait déposé conjointement avec Martin Alberto Palacio en 1887 un brevet pour pont à transbordeur édifié à Bilbao. Le système d'exploitation prévu à Martrou est original puisqu'il s'agit d'une concession faite à Arnodin qui paie les travaux et se rembourse par la perception des taxes de transport. |
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Musée Napoléon
Commune : Île-d'Aix |
C'est dans cette maison, son ultime résidence sur le sol français, où il s'est installé du 12 au 15 juillet 1815, que l'empereur Napoléon décide de se rendre aux Anglais. Le baron Napoléon Gourgaud (1881-1944) la rachète et la restaure entièrement pour y créer un musée d'histoire napoléonienne. Chacune des dix salles qui le composent est consacrée à un thème bien particulier, en essayant dans la mesure du possible de retracer la vie de l'Empereur et de son entourage. Certaines sont consacrées à l'histoire de l'île d'Aix, à la famille Gourgaud ou à la légende napoléonienne dont l'immense production a marqué tout le XIXe siècle. |
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Cathédrale Saint-Louis
Commune : La Rochelle |
Souhaité par Louis XIII à la fin du siège de 1628, le diocèse de La Rochelle ne fut créé qu'en 1648. Le Grand-Temple, qui avait été affecté au culte catholique, fit alors office de cathédrale jusqu'à sa destruction par un incendie en 1687. En 1734, l'emplacement de la nouvelle cathédrale fut fixé en bordure de la place du Château, mais ce n'est qu'en 1741 que Jacques V Gabriel en présenta l'avant-projet, et ses plans d'exécution portent la date du 8 février 1742. La première pierre fut posée en juin de la même année, Jacques V étant mort entre-temps, et les travaux furent entrepris sous la lointaine surveillance de son fils, Jacques-Ange, puis s'interrompirent en 1750, faute de ressource. Sans tenir compte du projet d'achèvement de Ducret de 1771, qui réduisait considérablement le plan initial, les travaux ne reprirent qu'en 1774, sous la même vigilance de Jacques-Ange. En 1777, le gros-oeuvre était achevé pour la partie comprise entre la façade et l'église Saint-Barthélemy, contre laquelle butait la deuxième travée du choeur. Ainsi tronqué, l'édifice fut béni en juin 1784, par Mrg Crussol d'Uzès. La Révolution entraîna la destruction de l'église Saint-Barthélemy, supprimant ainsi l'obstacle majeur à l'exécution du plan de Gabriel. Cependant, le projet d'achèvement ne fut réellement envisagé qu'en 1839, sous l'impulsion de Mrg Villecourt et avec l'aide de l'État qui commença à acheter les terrains que devait occuper la partie inachevée du choeur. En 1844, Aubin-Magloire Brossard, suivant très fidèlement les plans de Gabriel, présenta un projet qui, après quelques modifications, fut adopté par le ministre des cultes le 1er février 1849. En mai 1851, Mgr de Villecourt posa la première pierre du chevet et la cathédrale fut consacrée le 18 novembre 1862. Le projet de Jacques V Gabriel était ainsi exécuté, à l'exception des deux tours qui devaient équilibrer l'ordonnance de la façade et qui ne furent jamais élevées. La cathédrale a pour clocher celui de l'ancienne église Saint-Barthélemy. |
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